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Artothèque - Maison de la Culture de Nevers Agglomération
L'œuvre Ouvrir

Marché Saint-Honoré, [Paris]

  • Gravure (lithographie imprimée sur papier teinté, et rehaussée à la tempéra.)
  • Dimensions de l’œuvre : 53 x 75 cm
  • Date de l'œuvre : 2012
  • Date d'entrée : 27/09/2023
  • Numéro d'inventaire : 108-GR-HEMERY
  • Collection : Médiathèque Jean-Jaurès de Nevers

Dans le paysage de la gravure contemporaine, les estampes de Pascale Hémery occupent une place à part et se distinguent par leur exploration permanente de la beauté du réel, par l’expérimentation des techniques et la contemplation du monde humain, avec une nette prédilection pour les paysages urbains : les rues, les friches industrielles, mais aussi les passages, les toits ou encore les chantiers constituent les déclencheurs de son regard. Progressivement, il se pose pour cadrer, délimiter et réorganiser les ensembles et les masses ; ensuite, il répartit les couleurs, redistribue les profondeurs et les strates qui trahissent la vie des formes immobiles créées par l’homme.
Entre imaginaire et observation rigoureuse, l’artiste entraîne le visiteur dans sa ville intime. Elle l’invite à la suivre au détour des grandes thématiques urbaines qui jalonnent son parcours. Parce que la ville aléatoire de Pascale Hémery est une et multiple, l’espace y acquiert de nouvelles propriétés. Elle fait plonger le regard dans les eaux de Dublin et se perdre au sommet des gratte-ciels de New York, lui fait monter les marches des toits en terrasses de l’Inde ou des escaliers tortueux de l’Alfama à Lisbonne. Ici et ailleurs, une rue inconnue entraîne l’oeil dans un lieu dont l’étrangeté le ramène finalement à son point de départ.
D’une technique à l’autre, Pascale Hémery révèle à chaque fois un aspect différent de sa ville personnelle : aplats de couleurs de la xylogravure, poussières brutes des fusains, vivacité de l’eau-forte, noirs de la lithographie, opacité de la tempera.
Toutes sont mises au service de sa passion pour ce qui rend le réel fascinant, et la banalité du quotidien fait alors place à de nouvelles formes, à « un monde neuf, lavé, propice à la joie et au bonheur ». Il y a ainsi quelque chose de borgésien dans les villes de Pascale Hémery qui ressemblent fort au fameux Jardin aux sentiers qui bifurquent. Et le visiteur n’a qu’une envie : y entrer et s’y perdre.

L'artiste Ouvrir

HEMERY Pascale

  • Pascale Hemery est née à Paris en 1965. Elle est diplômée de l'Ecole nationale supérieure des Beaux-Arts de Paris. Elle a été assistante aux ateliers de lithographie de Frank Bordas et de Michael Woolworth en 1991.
  • Localisation : nationale

Bien que vivant et travaillant à Paris, elle a effectués de nombreux voyages de travail, en Chine, à Berlin, Madrid, Dublin, Paris, Lisbonne, New-York. Elle est boursière de la Casa de Velazquez à Madrid en 1998. A la faveur de ces déplacements, elle s’est mise à percevoir les villes comme le reflet des changements qui s’opèrent sur les êtres humains, sentiments qui transparaît dans son œuvre.

Elle a reçu les prix J.J.J. Rigal en 2002 et Pierre Cardin en 2003. Le Musée du Dessin et de l’Estampe originale de Gravelines lui a consacré une rétrospective en 2007 dans le cadre de l’opération "Feuille à feuille".

Elle expose régulièrement son travail en France et à l'étranger.

Ses œuvres font partie des collections publiques telles que le musée du Dessin et de l'Estampe Originale de Gravelines, la BNF, les musées d'art de Beauvais, Belfort, Carnavalet, Nevers, Belfort, les artothèques ainsi que de nombreuses collections privées.

"La matière du lino et du papier me séduisaient beaucoup. Ensuite j'ai voulu mettre la matière et l'empreinte dans mes gravures... Je me suis ensuite mise au bois car le lino ne me suffisait plus. Mais je reviens constamment à cette technique, la qualité du noir y est plus soyeuse. Le bois me permet d'aborder différemment le dessin et laisse entrevoir d'autres mondes... A ma sortie des Beaux-Arts, j'ai continué à travailler chez moi et j'ai commencé à fréquenter des ateliers de gravure. Je me suis mise à aborder la gravure sur cuivre. Sur une même plaque, j'utilisais plusieurs techniques, la pointe sèche, l'eau-forte m'a permis de faire un travail sur le noir et blanc, l'aquatinte et les effets du grattoir...Lorsque je travaille la linogravure et le bois, je touche peu au noir et j'incise le blanc... J'ai découvert que le blanc était une lumière, la lumière qui allait découper violemment le noir...Le blanc est créateur d'énergie... Mon rapport brut à la gravure s'affine peu à peu et j'ai l'impression que cette activité est un puits sans fond, un moyen d'échapper à l'ennui..."

Extrait de "Propos de graveurs", Lise Fauchereau in Les Nouvelles de l'Estampe, n° 202.

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