Sans titre (nu)
- Dessin (feutre à bille sur papier)
- Dimensions de l’œuvre : 75x110 cm
- Dimensions du cadre : 94 x 124cm
- Date de l'œuvre : 2002
- Date d'entrée : 01/09/2021
- Numéro d'inventaire : 003-D-SAILLARD
C’est cette expérience du noir dans les auditoriums, qui le conduit à ces grands « nus », ainsi que la volonté naïve de faire tous les dessins du monde. Ces dessins sont comme Cirrhosés. Ne restent que des fantômes.
Le dessin pour le dessin. Les outils et le langage doivent rester le plus simple possible pour rendre plus évident le dessin. Le geste est celui du gribouillage, qui se rapproche du dessin automatique ou encore du geste de l’enfant. Le crayon est standard, c’est un outil d’écriture, de bureau, son flux régulier rend le trait uniforme et évite les « effets ». Le support est un papier à dessin standard. Les sujets sont académiques (nature morte, nu, portrait, scène historique). Cet académisme évite le questionnement quant au choix du sujet.
Ainsi débarrassé de tous artifices, ne reste que le dessin.
SAILLARD Matthias
- Dessinateur.
- Localisation : nationale
Exposition à la Maison de la Culture de Nevers et de la Nièvre 2002.
Matthias Saillard a étudié à l’école des Beaux-Arts de Lorient, de 1993 à 1998, où il a entamé des recherches autour du dessin à travers un questionnement multiple : quelle est la place du dessin, comment le montrer ? ... Au crayonné rapide de l’esquisse préparatoire il répond par l’animation, le dessin mural ou le collage, l’humour et l’outrance.
Après avoir expérimenté le dessin sous plusieurs formes, il entame en 1999 une série de sketchbooks qui le suivront lors de son séjour à Londres et qui recevront principalement les instantanés des moments récurrents de son quotidien, transports et travail. Ce qui au commencement n’était que l’expression d’une adaptation à un nouveau mode de vie s’est inscrit dans ce processus de répétition qui caractérise son travail depuis 1995. Nombre de ces dessins ont été fait lors de représentations au Donmar Warehouse theatre, où il travaillait alors. Il avait déjà apprécié le noir des plateaux de théâtre au Centre Dramatique de Bretagne, mais à Londres il s’imprègne de son épaisseur et le sent presque palpable en dessinant lors des multiples soirées passées assis dans un angle obscur de l’auditorium.
