La série des « Robes » et des empreintes évoquent le corps de façon très subjective, tout en jouant sur les matériaux et les couleurs :
« Corps absent, mais présence de l'empreinte, d'une mémoire du corps. Survivance d'une trace qui demeure. Le corps pourrait apparaître comme une image suspendue où l'absence et la présence sont duelles et se complètent. Ce pourrait être une peinture de la peau. La peau de la peinture ou l'histoire qu'entretient la peinture avec le corps. Entre la peinture et la sculpture, les « robes » sont des éléments tridimensionnels. Elles ont presque un statut éphémère par leur légèreté et leur fragilité. Empreintes en suspension, couleur en suspension, où l'air circule entre les couches blanches ou colorées. »
Exposition à La Maison en avril-juin 2003.
Diplômée des Beaux-Arts d'Avignon, Nathalie Rouvière partage son temps entre la création et l'enseignement. Son travail, axé sur le volume dans un premier temps, s'est peu à peu dirigé vers la conception d'espaces de dialogue entre diverses recherches formelles. Peintures, collages, photographies, volumes : les éléments plans ou tridimensionnels, en suspension ou à même le sol font écho les uns les autres dans des mises en espace tout en légèreté et en transparence.
La danse contemporaine, la musique classique indienne, les voyages, la peinture sont autant de domaines dont Nathalie Rouvière s'inspire pour évoquer la poétique du corps. Présences passées, souvenirs d'instants sensibles, l'artiste suggère, esquisse, sans jamais dévoiler totalement le sujet.