« Les photographies deviennent des images du passé quand elles sont mises sous verres. Mises en suspension sous scellé, la symbolique de I'espace-temps cristallisé est sensible.
La vitre permet le dialogue, mais empêche l'accession physique. D'autre part, elle impose parfois un reflet, celui du regardant, il le plonge dans une dialectique lui suggérant qu'il pourrait s'agir d'une image de son passé, une image reflétée, un émoi oublié... et peut-être une part du Moi recouvrée.
Le regardant devient regardé, il va chercher son point de vue. »
Marc Splimont
Réalisé en 2000, ce triptyque faisait partie de la première exposition de Marc SPILMONT, dont le titre « Rétrospection » révèle une démarche ambivalente entre la rétrospective et l'introspection.
A travers un travail sur les traces d'une enfance perdue, ce jeune photographe dijonnais nous entraîne dans un univers à l'atmosphère angoissante ; Le thème de la mort et des « jeux » dangereux, constamment présents, reflètent notre chute vers l'âge adulte. Face aux images nous devons affronter seuls nos regrets et nos angoisses.