Nous avons très peu d’information à son sujet. Je ne pense pas qu’il y ait eu d’exposition incluant Hervé Di Rosa à La Maison. Cependant, il a exposé à Bourges et Clermont Ferrand. L’œuvre à probablement été acquise à ces occasions. La sérigraphie numéroté 162/225, représente de manière féroce un énorme visage blanc caucasien ou américain en train de dévorer un village africain. L’oeuvre est datée de 1994. A l’époque, l’artiste avait voyagé et travaillé dans divers pays africains. On peut imaginer que cette illustration en est le fruit.
En 1981, Hervé Dl ROSA quitte sa ville natale pour Paris où il s'installe avec son ami peintre Robert Combas. Celui-ci l'encourage à poursuivre son activité de dessinateur de bandes dessinées.
Di Rosa s'inscrit à l'école nationale supérieure des arts décoratifs et réalise ses premières peintures.
Sa participation à des expositions de groupe, en France, permet à la critique artistique d'associer sa peinture à celle de Rémi Blanchard, de François Boisrond et de Robert Combas . Ainsi naît la « Figuration libre ». C'est le recours à des images non traditionnelles, simples, très colorées et illustratives, qui révèle, au début des années 80, cette jeune génération d'artistes dont le succès était imprévisible deux ans plus tôt. Les homologues américains de la « figuration libre » sont Kenny Sharf, Keith Harring, Jean-Michel Basquiat et Crash pour ne citer qu’eux.
L' artiste crée un univers qui puise ses sources dans la science-fiction, peuplé de personnages grotesques, de monstres et de mutants. Images et textes, peints sur une même toile, commentent les aventures fantastiques du Professeur X, du Docteur Tube, de Kodo, de l'hommeflèche ou de Mique.
Hervé Di rosa s’avoue souvent mégalomane, mais il est le père des « arts modestes ». Ce territoire de l’art, il ne le définit pas comme un concept ni comme un mouvement, mais comme un regard sur le monde.
Dans les années 90, une nouvelle période s’ouvre alors dans sa peinture qui s’imprègne de voyages qu’il fait autour du monde. L’artiste ne revendiquer un style particulier, mais il développe un univers narratif bien à lui, peuplé de personnages récurrents, il a pratiqué toutes les techniques de création: peinture, sculpture, bande-dessinée, tapisserie, estampe, fresque, laque, argent repoussé, céramique, dessin animé, images numériques, entre autres.
On trouve d’ailleurs aujourd’hui des œuvres de l’artistes un peu partout dans le monde : Miami, Cameroun, Cuba , Mexique, New-York, Espagne, Israël, Vietnam et bien d’autres.
Il en a rapporté des techniques de création, mais aussi des objets glanés sur les marchés, dans des ateliers d’artisans ou même sur internet. C’est pour les montrer et pour défendre ce regard porté sur le monde qu’il a créé en 2000 le Musée international des arts modestes à Sète – Le MIAM ainsi dénommé par l’artiste Ben, un projet qu’il continue de faire évoluer encore aujourd’hui en résonnance directe avec le monde contemporain.
Depuis 1981, son œuvre a fait l’objet de plus de 200 expositions personnelles et est présente dans d’importantes collections publiques et privées en Europe, en Amérique et en Asie.
Il est également l’auteur ou le sujet de plus de 150 livres d’art et publications entre 1978 et 2019.