Belle ouvrage
- Photographie (impression jet d’encre, encollage sur aluminium)
- Dimensions de l’œuvre : 100 x 120cm
- Dimensions du cadre : pas de cadre
- Date de l'œuvre : 2016
- Date d'entrée : 01/09/2021
- Numéro d'inventaire : 002-PH-ROULLIAT
La déshumanisation voir, la chosification de l’être tant féminin que masculin, n’est pas un choix de l’artiste mais une conséquence artistique : « Il n’y a pas de but en soi. Simplement, il se trouve qu’un visage presque neutre, au bord d’une expression mais s’interdisant de s’y épancher, me touche plus qu’une expressivité immédiatement déchiffrable. J’aime l’idée que les personnages soient absents à leur propres aventures, ancrés dans un passé insondable, ou au contraire déjà ailleurs. »
Le décor dans les images de Cédric Roulliat est d’une importance primordiale. Il est véritablement un personnage de la création. Il dicte un contexte, libère ou contraint les corps, offre un terrain de jeu, donne le ton et la couleur, permet le recul nécessaire à une vue panoramique, ou au contraire crée une intimité avec le modèle.
Les thématiques dans « Souvenir des plaisirs évanouis » sont nombreuses et diverses : le rapport femme/homme, le fétichisme, l’architecture, l’emprisonnement (dans des cages de verre), le cinéma, la nostalgie, la cruauté, la solitude et bien d’autres. Et quand on demande au photographe si son regard sur le monde est ironique, il répond : « Sans doute. L’ironie est un excellent mécanisme de défense. Ce monde peut inspirer tout à la fois effroi et émerveillement. L’ironie permet d’en atténuer les coups. »
ROULLIAT Cédric
- Photographe, né et vit à Lyon.
- Localisation : nationale
L’univers de Cédric Roulliat (1973) est celui d’un poète perdu dans une époque, certes révolue, mais dont nombreux ingrédients font songer aux années 70-80, celle de l’enfance de l’auteur.
A cette nostalgie se mèle le goût du cinéma hollywoodien qui se révèle dans le choix des modèles, tantôt comédiens-nes ou danseurs-seuses, tantôt acrobates ou athlètes. Les hommes arborent une plastique époustoufflante, les femmes posent avec un glamour délicieusement désuet. Les références cinématographiques sont pléthores. Le photographe est influencé par Alfred Hitchcok, Steven Speilberg, David Lynch, Georges Franju, Henri-Georges Clouzot, Fritz Lang et Josef Von Sternberg.
