L'artiste prend la parole : " Glossodynie : du grec glossos (langue) et dynos (mal) ou syndrome de la langue de feu est une affection de la muqueuse buccale majoritairement féminine qui se manifeste généralement après la ménopause par une impression de gonflement de la langue accompagnée de sensation de brûlure et d’une altération significative du goût (amer, métallique…). Les mesures permettant d'atténuer les symptômes (substituts de salive, glaçons, prise fréquente d'eau ou gomme à mâcher sans sucre) peuvent aider à atténuer mais ne remédient pas vraiment au soulagement de ce mal qui laissent les patientes dans une détresse considérable. Autre solution, le Rivotril ®, anti-dépresseur puissant, goutte d'eau sur une pierre brûlante, n'a d'autre effet que d'assommer le sujet.
La psychanalyse et l'EMDR (thérapie qui utilise la stimulation sensorielle bi-alternée (droitegauche) en se pratiquant par les mouvements des yeux a pour objectif de guérir les traumatismes psychiques et les problèmes névrotiques) donnent quelques effets bénéfiques.
En effet les toutes dernières recherches en la matière remontent jusqu’au traumatisme du nouveau né (dépression du nourrisson) décrit comme faisant suite à un sevrage brutal : le bébé pleure de la privation du sein maternel, vécue comme une amputation : sa bouche, sa langue le brûlent... Avec le biberon s'ensuit un "deuil" du sein mais cette douleur émotionnelle reste enfouie dans l’hypothalamus situé à la base du cerveau et peut être couplée avec des réactions de peur principalement contrôlées par l'amygdale (partie antérieure du lobe temporal) où elles restent gravées comme sur un disque dur et peuvent se réactiver après de longues années, comme par exemple dans des cas extrèmes où le sujet a du faire face à un traumatisme majeur (guerre, viol, perte d'un être cher, actes violents ...).
« Nos solitudes d’enfant nous ont donné des immensités primitives. Ainsi, toujours en nous, comme un feu oublié, une enfance peut reprendre. » Gaston Bachelard
L’enfance dure toute la vie."
Né à Nevers. Peintre plasticien autodidacte. De retour en 2013, il installe son atelier à deux pas des rives de la Loire. Il a pratiqué tour à tour ou simultanément un nombre d'esthétiques de l'art contemporain allant du réalisme jusqu'à l'abstraction. Le rapport à un imaginaire tissé de mémoire, oriente le cours de ses recherches.
Après un processus créatif nourri de rencontres et de collaborations artistiques, en particulier à Kyoto, Japon, où il a vécu pendant un certain temps, il focalise son travail vers la matérialité de la peinture.