L'artiste prend la parole : "Lorsque Gustav Klimt aborde le thème biblique de Judith, à savoir l'héroïne qui séduisit puis décapita le général Holopherne afin de sauver sa ville natale de Béthulie de la destruction par l'armée assyrienne, le cours historique de l'art a déjà codifié son interprétation principale et sa représentation. Il existe de nombreuses peintures décrivant cet épisode de manière héroïque. Klimt, quant à lui, ignore délibérément toute référence narrative et concentre son rendu pictural uniquement sur Judith, au point de couper en partie la tête d'Holopherne.
La peinture fait appel à une expérience particulière où le processus est un acte de recueillement. Le peintre est nourri de toute l'Histoire de la Peinture et les tableaux sont nourris de la peinture ; c'est comme s'il y avait une notion de continuité historique de la Peinture dans laquelle intervient l'histoire personnelle du peintre secretée par autant d'informations, de sensations et d'émotions.
Né à Nevers. Peintre plasticien autodidacte. De retour en 2013, il installe son atelier à deux pas des rives de la Loire. Il a pratiqué tour à tour ou simultanément un nombre d'esthétiques de l'art contemporain allant du réalisme jusqu'à l'abstraction. Le rapport à un imaginaire tissé de mémoire, oriente le cours de ses recherches.
Après un processus créatif nourri de rencontres et de collaborations artistiques, en particulier à Kyoto, Japon, où il a vécu pendant un certain temps, il focalise son travail vers la matérialité de la peinture.