L'artiste prend la parole : "Les nouveaux modes de production de diffusion et de manipulation de l'image (iPhone, logiciels de traitement de l'image…) ont entièrement bouleversé notre vision, rendant notre rapport au réel sans cesse plus complexe et insaisissable. En effet, de tout temps les avancées scientifiques ont eu une incidence majeure sur les formes de représentation. Dans la Florence du XVe siècle, la corrélation étroite existant entre l'invention de la perspective et les contextes politique et scientifique en est un exemple (D. Arasse - Histoires de peintures).
C'est à l'instar de ces évolutions récentes que j'ai commencé une pratique picturale pensée sur la lumière engendrée par ces nouveaux paradigmes technologiques et basée à partir de ce qui est strictement physique et matériel dans la peinture. J'ai toujours été fasciné par la matérialité de la peinture, par son côté tactile - sa tactilité, et comment cette affinité est censée capable de transmettre finalement des sensations et des idées qui peuvent être très abstraites ; Ma relation avec la peinture n'est plus du tout en terme de capture du monde réel en ce sens que je prends quelque chose dans le réel et je le mets dans la peinture ; c'est le tableau en lui-même qui est la réalité.
Quelle est la réalité du tableau ? c'est la réalité de l'acte de peindre qui vient s'y manifester ; je ne vais plus désormais chercher quelque chose ailleurs pour le nourrir ou pour le justifier."
Né à Nevers. Peintre plasticien autodidacte. De retour en 2013, il installe son atelier à deux pas des rives de la Loire. Il a pratiqué tour à tour ou simultanément un nombre d'esthétiques de l'art contemporain allant du réalisme jusqu'à l'abstraction. Le rapport à un imaginaire tissé de mémoire, oriente le cours de ses recherches.
Après un processus créatif nourri de rencontres et de collaborations artistiques, en particulier à Kyoto, Japon, où il a vécu pendant un certain temps, il focalise son travail vers la matérialité de la peinture.