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Artothèque - Maison de la Culture de Nevers Agglomération
L'œuvre Ouvrir

Le migrateur

  • Dessin (crayons de couleur, acrylique)
  • Dimensions de l’œuvre : 70x110cm
  • Date de l'œuvre : 2018
  • Date d'entrée : 27/09/2023
  • Numéro d'inventaire : 067-D-DELPLANQUE
  • Collection : La Maison

L’exposition « Itinéraire des sentiments », qui s’est déroulée à La Maison de janvier à mars 2022, se dessine au travers de séries d’autoportraits, souvent représentés à la manière de masques aux inspirations primitives et païennes puisées notamment dans la culture roumaine.

Ces visages parfois inquiétants, bestiaux, voir grotesques, se déclinent avec pour fil conducteur la volonté de rencontrer l'âme et d'interroger l'identité toujours mouvante.

L'autoportrait peut aussi laisser la place à la narration aléatoire que l'artiste aime entretenir avec la réalité. On y découvre une mythologie personnelle, intime, où l'artiste questionne l'identité par la métamorphose et la projection de soi. Ces métamorphoses se meuvent avec une grande liberté.

Le travail de Jennifer Delplanque est une succession de rencontres intermittentes entre le monde tel qu'elle le perçoit et le sauvage.

"Peindre l'imaginaire est aller dans les méandres de l'âme humaine" (Henri Rousseau)

L’œuvre « Visage », qui a été complètement réalisée au crochet, s’inscrit dans cette veine de portraits primitifs. Ce faciès aux grosses mailles permet d’introduire le volume et la sculpture dans ce parcours.

L'univers graphique de l’artiste s’étend aussi sur des paysages volcaniques aux laves colorées, coulantes et autres formes organiques, minérales non sans évoquer les thèmes de la fertilité et de la sexualité. On découvre des coquillages-cavernes où des silhouettes y pénètrent ; métaphore sur l'écoute de soi, la rétrospective, l'intériorité. S’y côtoient aussi des roches et des silex qui nous ramènent encore une fois au primitif.

Les paysages volcaniques sont fantasmés et deviennent les cartographies d'instants vécus et de terres lointaines remémorées.

L'artiste Ouvrir

DELPLANQUE Jennifer

  • Localisation : internationale

Depuis sa plus tendre enfance, Jennifer Delplanque a un don pour le dessin qu’elle tient de sa mère qui aimait dessiner, ainsi que de son père qui avait une véritable passion pour le dessin et les arts en général.

Ce fût rapidement une évidence : elle fera du dessin un métier !

A l’adolescence, le dessin suscite plusieurs rêves : devenir styliste, illustratrice, graphiste… Bref tout devait la ramener à cette activité solitaire qui lui permettait de s’évader avec ses crayons sur sa feuille de papier, là où l’imagination provoque la création.

Après avoir obtenu son DNAP aux Beaux-arts de Rennes, elle est partie étudier une année en Roumanie d’où elle n’est jamais vraiment revenue.
Elle y a finalement habité cinq ans, à Cluj-Napoca en Transylvanie, pour ensuite revenir vers l’ouest et s’installer un peu par hasard à Bruxelles en 2011.

En arrivant à la capitale belge, Jennifer Delplanque a commencé à gagner sa vie en travaillant dans la vente, puis au fil des rencontres elle a eu l’opportunité de travailler comme assistante pour différents artistes plasticiens comme Mehdi-Georges Lalhou, un ami d’enfance, mais aussi pour l’artiste belge Arne Quinze pour qui elle a travaillé deux ans.

En parallèle de toutes ses activités, elle continue secrètement son travail créatif qu’elle ne montre au grand jour que depuis peu...

La Roumanie lui manque. C’est tout naturellement par son travail plastique qu’elle y retourne. Plus qu’un désir, c’est un véritable besoin. Ne parle-t-on pas mieux des lieux que l’on a foulé une fois qu’on les a quittés ?

Les préoccupations principales du travail actuel de la dessinatrice proviennent de ces années vécues à l’Est, terre de fantasmes et de mythes. Là-bas, la nature encore dominante draine quelque chose de sauvage qui ne cesse de questionner le vivant. La ruralité, presque omniprésente dans le pays, interpelle l’artiste et lui rappelle ses besoins primaires et vitaux. Sur son chemin, elle croise des meutes de chiens qui la ramènent à son instinct. Ces meutes sont des images très fortes. Ce que la plasticienne avait toujours connu domestiqué apparaissait là-bas à son état premier, libre, voire menaçant. Le chien est une figure importante et très connotée dans l’art et la littérature roumaine. Mi-sauvage, mi-domestique, il est surprenant. Il devient naturellement une référence à son travail et questionne encore et toujours l’identité, l’errance, le sauvage. Câine si lup, Inter canem et lupum, entre chien et loup.

Aujourd’hui après avoir participé à plusieurs expositions collectives à Bruxelles, elle a l’opportunité de présenter pour la première fois une rétrospective à La Maison. L’exposition regroupe une cinquantaine de dessins se situant entre 2015 et 2021, ainsi qu’une installation inédite au crochet. Les thèmes et techniques ont évolué au fil des années. « L’itinéraire des sentiments » représente six années de créations graphiques qui parlent des lieux, des racines, des émotions personnelles.

Jennifer Delplanque a toujours été sensible aux œuvres intimistes, comme les œuvres de Louise Bourgeois, ou encore Frida Kahlo. Elle a une profonde admiration pour les peintures de David Hockney.

En général, elle ne se nourrit pas vraiment d’art contemporain. Ses influences viennent plutôt du monde graphique, du street-art ou de l’illustration. Elle vit dans une bulle à l’abri de ces influences qui peuvent parfois la bloquer complètement.

Avant un quelconque concept, la plasticienne place le plaisir de dessiner avant tout. Il est instinctif et spontané. On peut même y voir quelque chose de thérapeutique.

Ces dessins racontent Jennifer Delplanque. C’est l’itinéraire de ses propres sentiments.

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