« The place beyond the dikes » interroge l’espace public face à la montée des eaux. Des digues des plus en plus hautes, support à des aménagements récréatifs et permettant de stopper la hausse du niveau des océans au fil des siècles...
L’outil de l’axonométrie permet de mettre en relation spatialisation et temporalité, La temporalité, sur l’axe des ordonnées, relate des années de submersion par rapport à la hausse des océans. La spatialisation, sur l’axe des abscisses, relate de la distance d’avancée des eaux sur les continents. Des murs de digues de plus en plus haut placés à 45° sur chaque repère permettent de stopper pendant un temps la montée des eaux.
La montée des eaux transforme l’espace public en parc subaquatique. L’épaisseur des murs de digues est habitée (rendue visible via la coupe). Les espaces interstitiels entre murs sont utilisés pour divers usages récréatifs (cultures sous-marine, toboggan, terrasses, bassins, plongeoirs, escalade...). Des espaces pensés comme évolutifs grâce à des structures légères qui peuvent être facilement démontées et remontées suivant la montée des eaux.
Originaire de Nevers, après avoir travaillé pendant plus de 4 ans en tant que collaborateur à l’agence Boris Bouchet Architectes & Urbanistes à Clermont-Ferrand et Paris, Félix Roudier s’installe dans le Vieux Lyon en 2019 pour y fonder Felix-illustra.
Partagé entre l’architecture (de formation) et l’illustration (de passion), Felix a toujours porté un regard quasi obsessionnel sur le monde et ses représentations. C’est le sens donné à Felix-illustra : un atelier où les créations interrogent l’illustration et la fiction comme outils de représentation du projet architectural et urbain, ou qui sont simplement le trait d’une réalité́ transformée.
L’idée que l’image est vue comme un langage visuel universel qui transcende les frontières en fait un outil puissant pour transposer un concept. Ainsi les réalisations de Felix-illustra attachent beaucoup d’importance à ce que la communication et l’esthétique soient parfaitement combinées, dans le but de produire un visuel percutant et appropriable par tous.
Les œuvres graphiques questionnent différentes thématiques universelles par le biais de la représentation architecturale : réchauffement climatique, montée des eaux, crise sanitaire, image ludique... Certaines réalisations ont été faites en collaboration avec Chloé Bordjah (sa compagne), également architecte et sachant manier le dessin à ses heures perdues.
L’entièreté des affiches a été sérigraphiée en édition limitée par Editions Comète à l’atelier Garage dans le 7ème arrondissement de Lyon. Il s’agit d’un procédé d’impression artisanal qui permet d’obtenir une grande qualité d’image sans l’utilisation d’outils numériques, propre aux imprimeries industrielles.