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Artothèque - Maison de la Culture de Nevers Agglomération
L'œuvre Ouvrir

La 8

  • Gravure (composition en noir et blanc, lithographie sur papier velin d'Arche)
  • Dimensions de l’œuvre : 62, 5 x 43 ; 76 x 56,5 avec marges
  • Date de l'œuvre : [1971] date mentionnée sur listing, pas sur l’œuvre
  • Date d'entrée : 27/09/2023
  • Numéro d'inventaire : 076-GR-HARTUNG
  • Collection : Médiathèque Jean-Jaurès de Nevers

Epreuve numérotée au crayon 33/75 marge bg ; signée Hartung marge bd ; titrée au verso "la 8".

L'artiste Ouvrir

HARTUNG Hans

  • Hans Hartung, né le 21 septembre 1904 à Leipzig, et mort le 7 décembre 1989 à Antibes, est un peintre français, photographe et architecte d'origine allemande, l'un des plus grands représentants de l'art abstrait.
  • Localisation : internationale

Ses expérimentations techniques extrêmement libres des années 1920 en font aux yeux de nombreux historiens et critiques, et notamment Will Grohmann, le précurseur et le pionnier de nombreux mouvements d’avant-garde qui se développeront dans la seconde moitié du XXe siècle : entre autres les courants dits informels, gestuels, tachistes, lyriques, ainsi que l'action painting.

À la conquête d'une méthode

Après la mort de son père et face à la montée du nazisme, Hartung quitte l'Allemagne pour les Baléares, confiant au passage à Paris quelques toiles à la galerie Jeanne Bucher. Il construit une petite maison sur la côte nord de Minorque. Il y vit avec Anna-Eva Bergman, mais souffre de mauvaises conditions sanitaires et est accusé d’espionnage par la population locale. Sans argent, il regagne Paris en 1934, passe par Stockholm puis rentre en Allemagne, à Berlin. N'acceptant pas le régime nazi, victime d’un interrogatoire brutal de la Gestapo pour avoir rendu visite à des amis juifs pour certains et communistes pour d’autres (Fritz Schultze et Eva Knabe), il parvient à passer en France et s'installe à Paris. Il s'y lie avec Jean Hélion et Henri Goetz, rencontre Kandinsky, Mondrian, Alberto Magnelli, César Domela, Miró et Calder avec qui il expose.

En 1936, l’historienne et critique d’art allemande Herta Wescher écrit au sujet de Hartung dans la revue Axis : « Ce langage ne cesse de s’enrichir, et la dynamique des deux dimensions est poussée à l’extrême, tout en étant soumise à un délicat équilibre formel. » En 1937, Hartung vend au collectionneur américain Albert Eugene Gallatin T1936-1 qui rejoint les collections du Museum of Living Art, premier musée d’art moderne aux États-Unis.

Il signe notamment la seule et unique sculpture de toute sa carrière en 1938, année au cours de laquelle on retrouve certaines de ses œuvres dans deux importantes expositions londoniennes : l’une sur le collage (« Exhibition of Collages » chez Guggenheim Jeune) où il présente T1938-16, l’autre aux New Burlington : « Exhibition of Twentieth Century German Art », manifestation qui réunit des artistes allemands considérés comme « dégénérés » dans leur propre pays, même si Hartung ne sera pas officiellement et publiquement qualifié de la sorte par le régime nazi, qui l’ignore.

La maîtrise et la renommée

En 1964, Hartung effectue avec Anna-Eva Bergman un voyage en bateau au long de la côte de l'extrême nord de la Norvège et en rapporte des milliers de photographies. À l'occasion de la publication du catalogue de ses gravures, celles-ci sont dans leur totalité exposées à Brunswick (Basse-Saxe) en 1965. De larges rétrospectives de son œuvre sont présentées au musée de Turin en 1966, au Musée national d'Art moderne de Paris en 1968, puis à Houston, à Québec et à Montréal en 1969, tandis que ses toiles récentes sont exposées à New York. Hans Hartung reçoit le prix d'honneur de la Biennale de gravure de Ljubljana en 1967, le grand prix des Arts de la ville de Paris en 1970. Pour son soixante-dixième anniversaire, le musée de Cologne lui consacre en 1974 une nouvelle rétrospective et la revue Cimaise un numéro spécial. En 1968, Hartung fait construire près d'Antibes une maison et des ateliers dont il conçoit les plans et où il séjourne en permanence à partir de 1972. D'autres rétrospectives lui sont consacrées en 1975 à Berlin et à Munich, le Metropolitan Museum of Art de New York exposant une trentaine de ses œuvres monumentales. En 1975-1976, André Parinaud organise l'exposition itinérante en France, Trente créateurs, réunissant Pierre Alechinsky, Olivier Debré, Hans Hartung, François Heaulmé, Roberto Matta, Zoran Mušič, Edouard Pignon et Pierre Soulages. Les Éditions Skira publient Un monde ignoré vu par Hans Hartung, avec des reproductions de ses photographies et des textes de Jean Tardieu.

Hartung est élu en 1977 à l'Académie des beaux-arts et le Centre Pompidou organise une exposition itinérante de ses gravures et lithographies. Un timbre-poste reproduisant l'une de ses peintures est émis en 1980. À cette occasion, le musée de la Poste présente les tapisseries et gravures sur bois de Hartung et d'Anna-Eva Bergman. Hartung est en 1981 le premier peintre à recevoir le prix Kokoschka créé par le gouvernement autrichien. La même année, la Stâdtische Kunsthalle de Düsseldorf, puis la Staatsgalerie Moderner Kunst de Munich organisent une grande exposition rétrospective ainsi que la Fondation Henie-Onstad en Norvège. Hartung se voit consacrer en 1982 une salle personnelle permanente à la Staatsgalerie Moderner Kunst de Munich. Le conseil régional de Provence-Alpes-Côte d'Azur inaugure en 1983 au musée Picasso d'Antibes une exposition de ses photographies tandis que le Kupferstich-Kabinett der Staatlichen Kunstsammlungen de Dresde expose les soixante et une lithographies et gravures qu'il lui a offertes. En 1984 est ouverte au Hessisches Landesmuseurn de Darmstadt une salle consacrée à ses peintures, et Hartung reçoit la croix de grand officier de l'ordre du Mérite de la République fédérale d'Allemagne. En 1989, il est élevé à la dignité de grand officier de la Légion d'honneur. Dans les dernières années de sa vie, Hartung va peindre au pistolet à peinture, ce qui lui permit de faire plus trois cents toiles l'année de sa mort, en 1989.

Postérité

La dernière séance de travail de Hartung, le 16 novembre 1989, a lieu une semaine après la chute du mur de Berlin et Hartung meurt le 7 décembre. Les nécrologies et hommages qui succèdent au décès lient souvent la disparition du peintre et la réunification de l’Allemagne, en particulier Jack Lang, ministre de la Culture, qui déclare : « Homme de création et de liberté, Hans Hartung nous quitte au moment où Leipzig, sa ville natale, retrouve ses valeurs. » Après sa mort, Hartung connaît un relatif oubli et une certaine marginalisation dans les années 1990, mais il est toutefois l’objet de plusieurs expositions importantes, dont une à la Tate Gallery à Londres consacrée à ses œuvres sur papier en 1996 : Hans Hartung : works on paper 1922 - 1956. Il est aussi redécouvert par des commissaires d’exposition et des artistes d’une génération postérieure à la sienne, comme Xavier Douroux, qui lui consacre une exposition en 1996 et, vingt ans plus tard, le présente au Fonds Hélène et Édouard Leclerc pour la Culture avec Hans Hartung et les peintres lyriques, dont Cy Twombly, Albert Oehlen, Charline von Heyl ou encore Shirley Jaffe. Depuis les années 2000, de nombreux créateurs contemporains, de courants et de technique très diversifiés, ont manifesté leur intérêt et admiration pour Hartung, notamment Jean-Luc Godard qui l’expose entre Matisse et Nicolas de Staël au centre Pompidou en 2006, Markus Lüpertz, Christopher Wool, Larry Clark, Abraham Poincheval, Katharina Grosse, ou encore Romain Goupil qui lui consacre un film de 52 minutes en 2019.

(Wikipédia)

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